Qualité d’air intérieur en entreprise : avantages et recommandations

Depuis le début des années 2000, la qualité de vie au travail est devenue un sujet majeur. Parmi tous les paramètres à prendre en compte, la qualité de l’air intérieur est traitée avec importance tant les répercussions sur le plan sanitaire et économique peuvent être lourdes de conséquences. Découvrez les motivations qui mettent en exergue cette recherche de la qualité de l’air et pourquoi est-il primordial d’appliquer une surveillance accrue. Découvrez également les recommandations à mettre en place pour conserver une bonne qualité d’air intérieur en entreprise.

L’importance d’une bonne qualité d’air intérieur en entreprise

L’impact de la qualité de l’air intérieur en entreprise est très important. Négliger ce paramètre engendre inévitablement un ensemble de problèmes jouant à la fois sur la santé des personnes, mais aussi sur la santé de l’entreprise.

Un risque sanitaire important

En entreprise, le risque sanitaire est grand lorsque la qualité de l’air est mauvaise. En ne prenant pas les dispositions nécessaires pour avoir un air intérieur de qualité, les entreprises exposent leurs salariés à de nombreux facteurs affectant leur santé. Parmi les symptômes les plus fréquents observés, la manifestation d’un air pollué se caractérise par des troubles de la concentration, un mal de tête ou un état de fatigue continu. Dans des cas plus graves, les muqueuses peuvent être atteintes ainsi que les voies respiratoires. Pour des personnes plus fragiles et vulnérables, les conséquences sont plus lourdes. Certaines maladies respiratoires et allergies peuvent se déclarer dans des endroits où la qualité de l’air n’est pas au rendez-vous.
Des conséquences lourdes qui demandent de surveiller les causes. Pour des personnes plus fragiles et vulnérables, les conséquences sont plus lourdes. Aérer permet de renouveler l’air intérieur et de le vider des polluants. Ventiler est le moyen technique pour extraire l’air pollué et recevoir l’air sain. Enfin, purifier permet de faire chuter au plus bas le taux de CO2 contenu dans un espace clos. Ces trois notions jumelées offrent aux entreprises un moyen efficace de conserver un air de qualité en intérieur.

Limiter les différents polluants

Une bonne qualité d’air intérieur, c’est avant tout lutter contre les différents polluants pouvant s’y trouver. Le principal polluant reste l’humidité. Son développement apporte champignons et moisissures provoquant de nombreux troubles de santé chez les personnes. Lutter contre l’humidité rassure les salariés.

Au quotidien, l’air se charge avec de nombreuses substances chimiques nocives pour la santé. La dangerosité est plus ou moins grande selon leur degré de toxicité, il est donc important de les évacuer régulièrement et rapidement pour éviter tout problème. Ces différents polluants se regroupent sous la catégorie des composés organiques volatils (COV). À ceux-ci, peuvent se rajouter les particules fines provenant des effets de la combustion.

Polluant classique qui touche tous les espaces clos : le C02. Il est important de l’extraire en permanence des pièces au risque d’une atteinte pouvant être mortelle. Somnolence, perte de la concentration, fatigue accrue sont les symptômes d’une grande concentration de C02.

Enfin, chaque salarié d’entreprise doit adapter son comportement pour ne pas polluer l’air intérieur. L’utilisation de divers aérosols, l’usage du tabac, l’obturation des conduits d’air font partie des éléments pouvant atteindre de façon nocive la qualité de l’air.

Un enjeu renforcé avec la COVID 19

La pandémie de la COVID 19 qui touche le monde depuis plus d’un an, accentue l’importance d’avoir une bonne qualité d’air en intérieur. C’est devenu l’enjeu prioritaire pour poursuivre l’activité et répondre aux exigences sanitaires des pouvoirs publics. Même si la généralisation du télétravail s’étend, certaines professions ne peuvent le mettre en place nécessitant une présence physique en entreprise.

Certaines études montrent qu’un tiers des contaminations à la COVID 19 se fait sur le lieu de travail. Des contaminations le plus souvent acquises dans des espaces partagés par plusieurs collaborateurs. Devant ce constat, il apparaît encore plus nécessaire d’appliquer la logique d’aérer, ventiler et purifier pour limiter au minimum les risques de transmission du virus.

Réseau de VMC dans un immeuble

Aérer régulièrement et entretentir les systèmes de ventilation sont essentiels pour la qualité d’air intérieur en entreprise

Le diagnostic comme première étape pour aller vers un air de qualité

Conserver une bonne qualité d’air est important et demande une surveillance régulière. Entre réglementation et moyen voici comment agir au mieux.

L’importance du diagnostic

La qualité de l’air sur le lieu de travail est un sujet majeur de ces vingt dernières années. Les polluants sont nombreux dans l’air et doivent être traités et extraits rapidement et régulièrement. La nécessité d’avoir une bonne qualité d’air en intérieur est un moteur de la santé publique au travail. La recherche de polluants apparaît donc comme la première action à mettre en place pour protéger les salariés.

Pour affirmer l’importance du diagnostic, la surveillance en entreprise doit se faire à la mesure de polluants précis. Le diagnostic doit se faire à la mesure du benzène, du dioxyde de carbone, du formaldéhyde et du perchloréthylène. Des seuils sont mis en place pour mettre en alerte l’entreprise en cas de dépassement.

La mise en place d’un diagnostic se fait en plusieurs étapes. Tout d’abord, il est nécessaire de réaliser une auto évaluation de l’entreprise. Pour cela, des grilles créées par le Ministère de la Transition Écologique sont à disposition. Puis il convient de faire une évaluation stricte des différents moyens d’aération des bâtiments. Par la suite, un bilan est fait de ces évaluations, débouchant sur un plan d’actions qui doit permettre de corriger les anomalies constatées en termes d’aération dans l’entreprise.

Le caractère réglementaire

Chaque entreprise se doit de mettre en place certaines mesures pour assurer la santé et la sécurité de ses salariés sur le lieu de travail. L’article R4222-1 du code du travail détaille les obligations en matière du maintien de la qualité de l’air intérieur. La réglementation appuie son action sur les principes d’aération et d’assainissement. Selon le code du travail, l’entreprise doit aérer quotidiennement ses locaux et assurer une parfaite ventilation.

Une différence est appliquée entre les lieux à pollution non-spécifique et les lieux à pollution spécifique, permettant ainsi d’agir de manière différente suivant les substances polluantes présentes. Pour un bâtiment à pollution non-spécifique, l’entreprise doit ventiler de façon naturelle en permanence ou de façon mécanique. Pour un bâtiment à pollution spécifique, l’entreprise doit renforcer son système afin que l’air se recycle parfaitement. L’entretien des installations doit être fait régulièrement et être toujours en état de marche, sinon les réparations doivent se faire immédiatement.

Concernant l’exposition des salariés aux différents polluants, des seuils sont à respecter. Toutes les informations nécessaires à la qualité de l’air intérieur sont disponibles sur le site du Ministères des Solidarités et de la Santé.

Quelques recommandations pour une bonne qualité d’air intérieur

Véritable enjeu sanitaire, assurer une bonne qualité d’air intérieur devient une priorité pour les entreprises. Voici quelques recommandations à mettre en œuvre pour y parvenir.

Les tests préventifs

La prévention est un moyen de lutte efficace contre la pollution de l’air. Pour une bonne qualité d’air intérieur, pratiquer des tests réguliers est essentiel. Les mesures peuvent porter sur le taux d’humidité, la ventilation, le taux de C02 …. Ce dernier est le plus souvent effectué en intérieur en raison de la dangerosité de la substance.

Le renouvellement de l’air

Même si cela parait évident, les solutions les plus simples sont souvent les plus efficaces et le plus rapide à mettre en place. Lorsque que les lieux le permettent, il est fortement conseillé de les aérer en ouvrant autant que possible les différentes ouvertures. Le renouvellement de l’air se fait alors bien plus efficacement.

L’entretien régulier du chauffage et de la climatisation

Pour éviter à tous corps ou substances polluants de pénétrer l’air intérieur, il est nécessaire de nettoyer et d’entretenir régulièrement les appareils des systèmes de chauffage ou de climatisation. Il en va de même pour les conduits d’aération de ces mêmes systèmes.

Ne pas obstruer les conduits

Renouveler l’air nécessite l’usage de conduits pour faire circuler l’air. En bloquant le passage dans ces conduits, le renouvellement ne se fait pas et la qualité de l’air devient mauvaise. L’importance est de laisser les passages dégagés et de nettoyer régulièrement les filtres à air des conduits.

Contrôler le taux d’humidité

Un contrôle du taux d’humidité doit se faire régulièrement. En dessous de 50 %, la pollution de l’air est tout à fait contrôlable. Au-delà, il est nécessaire de mettre en en place des déshumidificateurs pour agir que le taux.

Les gestes du quotidien

Chaque salarié peut contribuer à conserver une bonne qualité de l’air intérieur. C’est possible en réduisant notamment l’utilisation d’objet dégageant des substances polluantes comme les bougies parfumées ou les produits aérosols. L’ajout de plantes sur le lieu de travail permet également de maintenir une bonne qualité d’air, ces dernières captant efficacement les toxines. Il est évident que le maintien d’une qualité de l’air intérieur est un combat quotidien qui concerne chaque salarié d’une entreprise.